Chapitre 6 - Du mois d'août

Publié le par Ex-femme de l'ombre

Le mois de tous les dérapages.

Après un mois de juillet sans le voir, inutile de vous dire que j'étais particulièrement impatiente... Bien que nous ayons été en contact constant (une vingtaine de sms par jour, des coups de fil, sans parler de msn le soir), rien ne remplaçait le contact physique.

Plus d'appartement vers chez lui, 4h de route pour y aller. Et bien sûr, mon futur à décider. Et déjà, je ne pouvais m'imaginer loin de lui. Ne travaillant pas le mois d'août, j'ai décidé de faire des allers-retours, et de me poser au camping qu'il avait à peine à 1 km de chez lui.

Pourquoi le mois de tous les dérapages ? Parce qu'à deux reprises, je me suis encore retrouvée à manger chez eux. Une fois un vrai repas, une autre fois je m'étais proposée pour garder les deux petites, afin qu'ils puissent sortir en couple. Maso me direz-vous... quand j'y repense, oui. Mais à l'époque, tout ce que je voulais, tout ce que je faisais, c'était pour qu'il se rendre compte de la bêtise qu'il faisait avec moi, pour le repousser vers sa femme, pour ne pas qu'il gâche sa vie de famille pour une fille comme moi.  

Peine perdue. Quand je n'étais pas au camping, nous échangions par msn, par sms. Ensemble, tout le temps. Quand il partait à la plage avec sa famille, je sentais déjà la tristesse me gagner. Quand on se retrouvait enfin, nous étions comme deux chiens fous. 

Déjà nous dépassions des limites que je n'aurais jamais dépassé en temps normal. Le retrouver la nuit, dans son jardin, quand sa famille dormait en était une. Nous faisions alors l'amour sous sa fenêtre. Se retrouver sur des parkings. Baiser dans la forêt au-dessus d'habitations. Avant nos ébats, je me demandais toujours ce qu'il allait bien pouvoir inventer. En l'espace de deux mois, le sexe était devenu hors de contrôle. Hors de mon contrôle. Si excitant que cela soit au moment des faits, j'en ressortais de plus en plus avec un goût amer. Ce n'était pas tout à fait moi ça. Et j'oubliais et je passais à la suite.

C'est au mois d'août qu'a eu lieu ma plus belle soirée avec lui. A l'époque, une soirée idyllique. Aficionado de la première heure, il m'avait proposé de me faire découvrir la corrida. Il était venu me chercher au camping et nous étions partis aux arènes, à 1h15 de là. Une fois le spectacle fini, il m'a fait visiter les plus jolis coins de la côte, m'a invitée au restaurant... Une des seules soirées qui se soit prolongée passé minuit. Il est rentré chez lui à 3h du matin, et moi, j'avais des étoiles plein les yeux.

C'est grâce à lui, pendant ce mois d'août, que j'ai trouvé mon appartement. C'est grâce à sa femme que j'ai eu mon four à micro-onde (sans que je ne demande rien, elle l'avait vu en solde et avait pensé à moi). Il m'avait aidée à m'installer, porter mes meubles. Et tout ceci sans cesser de parler de moi chez lui.

Et ce qui devait arriver arriva. Le lendemain de mon dernier repas chez eux, alors que je prenais la route pour rentrer chez moi, il m'a demandé de réduire  les contacts pour la journée. En cause ? Sa femme faisait une crise de jalousie. Elle trouvait que la veille au soir, nos regards étaient trop insistants, que nous étions trop proches.

La crise est passée, grâce aux mots rassurants que Jack a dû lui murmurer. Je me demande encore comment elle a pu être aussi aveugle. Et les contacts ont repris comme avant... 

Ainsi, le mois d'août s'est écoulé tant bien que mal, avec mon petit cœur qui se gonflait de ce qui ressemblait à de l'amour pour lui, avec ma petite tête qui perdait pied parfois avec la dure réalité, avec lui qui ne semblait pas la voir non plus. 

 

And now in English!

 

The month of all misconducts.

After a month of July without seeing him, needless to say that I was particularly impatient... Although we were in constant contact (twenty sms a day, phone calls, not to mention msn at night) nothing replaced physical contact.

I no longer had an appartment near his place, I had a 4 hours drive to go see him. And of course, my future to decide. And already, I could not imagine myself far from him. Not working the month of August, I decided to go back and forth, and I set up at the campsite that was 1 km from his home.

Why the month of all misconducts? Because twice, I found myself eating at their place again. Once a real meal, another time I had offered to keep the two girls, so they can go out as a couple. Crazy you will tell me... when I think about it, yes. But at the time, all I wanted, all I was doing, was to make him aware of the stupidity he was doing with me, to push him back to his wife, so he wouldn't spoil his family life for a girl like me.

Wasted effort. When I was not at the campsite, we exchanged by msn, by sms. Together, all the time. When he went to the beach with his family, I already felt the sadness gaining on me. When we finally found each other, we were like two crazy dogs.

Already we overpassed limits that I would never have overpassed in normal times. Finding him at night, in his garden, when his family slept was one of them. We were making love under their window. Joining each other on parking lots. Fucking in the forest above some houses. Before sex, I always wondered what he was going to invent. In two months, sex had become out of control. Out of my control. As exciting as it was during the act, it was more and more leaving me with a bitter taste. I was not quite myself. And I was forgetting and I was moving on.

It was in August that my best evening with him. At the time, an idyllic evening. Aficionado of the first hour, he had proposed to me to discover the corrida. He picked me up at the campsite and we went to the arena, 1h15 away. Once the show finished, he made me visit the prettiest corners of the coast, invited me to the restaurant... One of the only evenings that lasted past midnight. He went home at 3am, and I had stars in my eyes.

It was thanks to him during this month of August that I found my apartment. It was thanks to his wife that I got my microwave (without asking for anything, she saw it on sale and thought of me). He helped me to settle down, carried my furniture. And all of this apparently while constantly talking about me at home.

And what was to happen happened. The day after my last meal at their place, while I was driving home, he asked me to reduce contacts for the day. In question ? His wife was jealous. She thought that the night before, our looks were too insistent, that we were too close.

The crisis ended up, thanks to the reassuring words that Jack must have whispered to her. I still wonder how she could have been so blind. And contacts came back as before...

So, the month of August passed away somehow, with my little heart swelling with what looked like love for him, with my little head that sometimes lost ground with the harsh reality, with him who did not seem to see her either.

Chapitre 6 - Du mois d'août

Publié dans 2- Le bonheur

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