Chapitre 9 - De Noël et du premier de l'an
La solitude c'est de la souffrance multipliée par l'infini.
Les fêtes quand on est dans l'ombre.
Noel... la fête de la famille. J'étais retournée dans la mienne bien sûr, et l'idée de ne pas le voir pendant deux semaines m'était insupportable. Avant que je ne rentre chez moi, il avait tenu, un soir, à m'emmener voir les illuminations de quartier, maisons en lumières, jouets à gogo. Un geste tendre, qui avait attiré l'attention de sa femme car il ne voulait rentrer pas chez lui, et prenait du retard. Après deux appels de sa femme, il a fini par rentrer chez lui avec plus d'une heure de retard... Et ensuite, le calvaire a commencé.
Surtout qu'étant en vacances, c'était sûr, je n'allais pas avoir de nouvelles. Sans compter que le jour même, le jour J, et le lendemain, ça serait pire encore...Et pourtant, il m'a surprise... Certes, je n'étais pas avec lui. Certes, rester loin quand on aime, le savoir heureux avec une autre, le savoir entrain de s'amuser pendant que moi je ruminais étaient une torture.
Et pourtant... pourtant il m'a donné des nouvelles. Tous les jours. Comme d'habitude. Le 24 au soir, jusqu'à 23h j'ai reçu textos et photos. J'étais vraiment touchée qu'il ne me laisse pas tomber comme une chaussette sale.
Le lendemain, j'ai aussi eu des nouvelles, même si peu du fait de la présence de sa famille. Le hic, et le début de la fin si l'on peut dire, ça a été le dimanche juste suivant, où, dès le matin, je sens que quelque chose cloche. Je n'ai pas eu mon message du matin. J'insiste. Il va bien ? Il est malade ? Il a un souci ?
Non. Enfin si. "Plus de message car attirent l'attention". Certes depuis des mois la discrétion n'est plus de mise, il fallait bien que ça arrive. Et pourtant.... pourtant dès l'après-midi, il recommence toujours autant de textos. C'est officiel, nous ne pouvons pas nous passer de ce contact.
28 décembre. 7 mois "ensemble". 7 mois en semble.
Je dois rentrer chez moi, dans mon appart d'étudiante à 4h de là, pour réviser mes partiels. Je ne connais pas suffisamment ceux qui sont sur place. Le réveillon arrive. Je le passe seule. Seule dans mon appart. Je me couche avant minuit, pour ne pas les imaginer faisant la fête ensemble, pour ne pas les imaginer s'embrasser aux douze coups de minuit.
Le sommeil, cette nuit-là, ne m'a pas trouvée. Le lendemain, je me souviens que j'affichais une mine affreuse.
Jack avait trouvé le moyen de me voir. A ce moment-là, je lui ai annoncé, le cœur brisé, que l'an prochain, à cette même date, nous ne serions plus ensemble. Trop dur à supporter. Et je ne supporte pas non plus l'idée d'être seulement la roue de secours comme je lui dis.
Il est m'a ainsi demandé si je l'accepterai dans ma vie si un jour ça dérapait avec sa femme et qu'il n'arrivait pas à recoller les morceaux. Oui de ma part, mais lui précisant qu'être la roue de secours, la cinquième roue du carrosse, le troisième pied du trépied, ça ne m'emballait pas plus que ça.
Lui ne me voyait pas ainsi, mais je lui ai ainsi fait admettre que jamais il ne me choisirait sciemment. Les vacances se sont ainsi achevées, dans la désillusion, et la douleur des fêtes passées, des paroles qui résonnaient à mes oreilles sur les cadeaux des petites.
Heureusement que mes cadeaux lui avaient plu, il avait même préféré au lecteur dvd enregistreur de sa femme qui, me disait-il, était quelque chose de peu réfléchi, par personnel, pas axé sur ses goûts réels.
Mon cadeau ? Je n'en ai jamais rien su, je l'attends toujours. C'était un ensemble de massage dans un SPA. Mais il n'a jamais eu l'occasion de me le donner. Il l'avait tellement bien caché qu'il l'avait perdu. Et quand il a été retrouvé ... Il a toujours oublié de me le donner.
La nouvelle année, était là, mes examens aussi... Un nouveau tournant dans ma vie. J’allais enfin, après deux échecs à la fac, passer mes partiels...
And now in English!
The holidays when we are in the shadow.
Christmas... the family day. I had returned to mine of course, and the idea of not seeing him for two weeks was unbearable. Before I went home, he had taken me one evening to see the neighborhood lights, houses lights, toys galore. A tender gesture, which had attracted the attention of his wife because he did not want to go home, and was late. After two calls from his wife, he finally returned home more than an hour late... And then, the ordeal began.
Especially that being on vacation, it was sure, I was not going to have news. Not to mention that the D-day, and the next day, it would be worse... And yet, he surprised me... Certainly, I was not with him. Certainly, to stay far away when you love, to know how happy with another, to know how to have fun while I was ruminating was a torture.
And yet... yet he gave me news. Everyday. As usual. On the evening of 24th, until 11pm I received text messages and photos. I was really touched that he would not let me down like a dirty sock.
The next day, I also had news, even if little because of the presence of his family. The catch, and the beginning of the end, so to speak, was the following Sunday, when, in the morning, I felt that something was wrong. I did not get my morning message. I insisted. Was he fine ? Was he ill ? Was he having a problem?
No. Well yes. "No more messages because they attract attention". Certainly for months the discretion had no longer been here, it had to happen. And yet... yet in the afternoon, he texted me a lot. It was official, we couldn't do without this contact.
December 28th. 7 months "together".
I have to go home, in my student apartment 4 hours away, to study my exam. I do not know enough the people here. I spend New Year alone. Alone in my apartment. I go to bed before midnight, not to imagine them partying together, not to imagine them kissing each other at midnight.
Sleep that night did not find me. The next day, I remember that I was displaying a horrible look.
Jack had found a way to see me. At that moment, I told him, broken-hearted, that next year, on this same date, we would no longer be together. Too hard to bear. And I could not stand the idea of being only the spare wheel as I tell him.
He asked me if I would accept it in my life if one day it skidded with his wife and he could not pick up the pieces. Yes on my part, but telling him that being the spare wheel, the fifth wheel of the coach, the third foot of the tripod, it did not bug me more than that.
He did not see me that way, but I made him admit that he would never choose me knowingly. The holidays were thus ended, in disillusion, and the pain of the past holidays, words that resounded in my ears on the presents of the little ones.
Fortunately, he had liked my gifts, he had even preferred his wife's recorder DVD player, which he told me was something unreflective, by staff, not focused on his real tastes.
My present ? I never knew anything about it, I'm still waiting for it. It was a massage set in a SPA. But he never had the opportunity to give it to me. He had hidden it so well that he had lost it. And when he found it... He always forgot to give it to me.
The new year was here, my exams too... A new turning point in my life. I was finally about to, after two failures in college, pass my exams...
